Creer une marque qui soigne : recit d’un choix radical

J’ai toujours ressenti, sans forcément savoir l’expliquer, que ma mission de vie était d’habiller les femmes.

Pas simplement les habiller au sens technique du terme. Mais les envelopper. Les révéler. Les accompagner.
Comme si le vêtement pouvait devenir un langage entre le corps et le monde — un soutien silencieux mais présent.

Très jeune, j’ai voulu comprendre comment on donnait forme à cette magie.
Alors je suis passée par de très belles maisons : Dior, Yiqing Yin, puis Casa93, où j’ai expérimenté une autre manière de penser la mode, plus libre, plus engagée, plus brute aussi.
À chaque étape, j’apprenais, je m’affirmais, je me questionnais.

Mais plus j’avançais, plus un malaise grandissait :
Pourquoi continuait-on à créer autant de vêtements, alors que tant de gens ne trouvent plus de sens à ce qu’ils portent ?
Pourquoi l’industrie parlait-elle d’élégance, quand elle oublie le corps réel — ses besoins, ses rythmes, ses émotions ?

Un jour, j’ai compris que je ne voulais pas simplement créer une marque.
Je voulais créer une alternative. Un soin textile. Un acte d’amour pour le corps féminin.

Ce que j’ai refusé

J’ai refusé de faire semblant.
De suivre les tendances, les calendriers imposés, les matières toxiques camouflées sous de beaux discours.
J’ai refusé de créer des vêtements qui blessent, compriment, polluent, fatiguent.

J’ai voulu comprendre comment et avec quoi on habillait réellement les femmes.
Et plus je creusais, plus j’ai été choquée par la présence de plastique dans nos culottes, de perturbateurs endocriniens dans nos brassières, d’allergènes dans les teintures.

C’est à ce moment-là que PRESTESSE a commencé à s’imposer à moi.

Ce que j’ai choisi

J’ai choisi la lenteur.
La précision.
La précommande, pour ne produire que ce qui sera porté et me permettre de rester indépendante.
Des matières vivantes et vertueuses : des fibres d’algue, de coton biologique, de feuilles d’ananas.

J’ai imaginé un vestiaire seconde peau qui respecte et soutient les corps.
Des pièces qui accompagnent, sans agresser. Qui révèlent, sans jamais travestir.

PRESTESSE est née de ce choix radical : faire du vêtement un soin, et du luxe une expérience de reconnexion.

Ce que j’apprends

Créer une marque comme PRESTESSE, c’est aussi apprendre à s’écouter, à faire confiance à l’intuition, même quand elle bouscule les règles établies.
C’est apprendre à dire non. À ralentir. À tenir une vision.

C’est aussi découvrir une communauté de femmes qui, comme moi, cherchent à habiter leur corps autrement. À remettre du sens, du respect, et de la puissance dans leur manière de s’habiller.

Et maintenant ?

Je suis en train de préparer le lancement des premières pièces en précommande.
Une première capsule pensée comme une expérience de bien-être à porter, alignée avec les cycles lunaires.
Chaque vêtement a été conçu pour devenir un allié du corps. Une base sûre. Un rituel du quotidien.

Si cette vision résonne avec toi, je t’invite à rejoindre l’aventure.
PRESTESSE n’est pas juste une marque. C’est un appel à revenir à soi.
À ralentir. À ressentir.
Un vêtement de bien-être à porter.

crédits photos: Zoë Yalden